Pourquoi ce choix ?

Les cultures intersaison sont au cœur de notre modèle. Elles couvrent le sol entre deux cycles, limitent l’érosion, gardent l’humidité et réduisent les mauvaises herbes. En fin de cycle, les résidus retournent au champ sous forme de paillage ou de compost, ce qui nourrit la vie du sol et réduit nos achats d’intrants.
Côté économie, elles apportent des récoltes complémentaires à vendre en circuits locaux (marché de Mushishiro, restauration de proximité) et sécurisent l’alimentation de la ferme (ménages, bétail, cantine de l’école de Cyicaro). C’est une assurance-qualité pour nos vergers (macadamia, agrumes, bananes, passion) et un levier social concret.

Ce que nous cultivons à Cyicaro (et à quoi cela sert)

Nos intersaisons sont implantées sur lignes de niveau, entre rangs, avec paillage et rotations simples. Chaque culture a sa fonction :

Soja — 50 kg récoltés (première campagne).
Culture clé pour l’azote naturel : elle enrichit le sol, fournit une graine valorisable (vente locale / autoconsommation) et des résidus utiles au compost. Cette première récolte confirme l’intérêt de la filière ; nous prévoyons une montée en surface progressive.

Haricots.
Autre légumineuse d’intérêt : elle fixe l’azote, couvre rapidement le sol et se vend facilement au marché local. Les fanes retournent au champ (paillage/compost), améliorant la matière organique.

Patates douces.
Excellentes pour couvrir et stabiliser les talus, elles apportent une racine nourrissante recherchée par les ménages ; en surplus, elles alimentent la cantine et peuvent être transformées (séchage).

Manioc.
Culture résiliente, utile en période sèche. Elle contribue à la sécurité alimentaire et à la vente locale (racines, feuilles), tout en laissant des résidus valorisables au compost.

Taro.
Bon complément d’alimentation (ménages et, selon volumes, bétail après cuisson/valorisation locale). Sa présence diversifie les rations et élargit les débouchés de proximité.

Répartition prévue des usages :
– Aliment bétail : taro (partie non vendue), fanes/résidus de haricots/soja, feuilles sélectionnées de manioc (selon pratiques sûres).
– Vente locale : haricots, manioc, patates douces, soja (graines).
– Cantine de l’école : dons en période d’abondance (patates douces, haricots, manioc), selon calendrier et volumes disponibles.

Comment nous valorisons ces cultures (pratique, impact, prochain pas)

Pratique agronomique.
Semis entre rangs et bandes de niveau ; paillage systématique ; rotations (légumineuse ↔ non-légumineuse) ; zéro brûlis ; résidus vers le compost. Des rigoles et bandes fourragères complètent la protection anti-érosion.

Chaîne locale & sociale.
Les produits frais alimentent d’abord le marché de Mushishiro et la restauration de proximité. Une part des récoltes va à la cantine de l’école de Cyicaro, améliorant l’alimentation des élèves. Les surplus et les résidus renforcent la fertilité (compost) et l’autonomie fourragère de l’élevage.

Indicateurs simples à suivre.

• Superficie intersaison implantée (ha) et rotations réalisées ;

• Rendements par culture (ex. soja : 50 kg sur la première campagne) ;

• Pertes post-récolte et volumes vendus/donnés (cantine) ;

• Tonnes de résidus envoyées au compost.

Prochain pas (12 mois).

• Étendre les surfaces en légumineuses (soja/haricots) pour l’azote et la valeur marché ;

• Standardiser la planification (calendrier semis/récolte par saison) et la collecte pour réduire les pertes ;

• Formaliser un accord cantine (quantités cibles selon saisons) ;

• Lier chaque intersaison au compost (registre : résidus entrants, qualité du compost appliqué).

Ce que votre soutien finance.
Semences adaptées, petit matériel (sarclage/tri), filets/brise-vent légers, zone d’ombrage/stockage pour le post-récolte, et suivi (petits registres). En échange : traçabilité, visites terrain et rapports courts (surfaces, kg récoltés, dons à la cantine, biomasse vers le compost).